Dards d\'Arts

Du Louvre au quai Branly

 Dormans Roland

 

 

Le beau musée du Louvre est-il devenu une entreprise commerciale au règlement arbitraire, sinon dictatorial ?

 

Sous l’audacieuse pyramide de verre, en ce vaste carrefour de marbre à l’esthétique de supermarché et à l’acoustique de piscine, la pression est désormais constante : harcèlement continuel de gardiens cerbères, interdiction de s’asseoir, interdiction d’attendre, interdiction de manger sa propre nourriture…  

Leitmotiv : « Circulez, consommez, sinon dégagez, évacuez ! »

 

Contraste fort avec les musées londoniens…

 

Au quai Branly, c’est pire encore.

Rassemblement de plus de trois personnes interdit, prise de parole interdite, même s’il ne s’agit que d’éclairer mezzo voce un petit groupe de quelques visiteurs, sans parler du prix exorbitant des tickets délivrés à l’extérieur, en des guichets indignes d’un stade de province.

Le musée des arts premiers est déplorable à tous points de vue.

Passons sur le ridicule pédant du ‘primitif’ muté en ‘premier’.

Architecture de bunker monté sur pilotis, métal, verre et béton, béton, verre et métal, couleur rouille invasive…. J’avais oublié : nous vivons désormais en Oxydant ; il serait urgent d’informer l’Académie de la nouvelle orthographe. 

Espace intérieur démesuré déroulant d’interminables circonvolutions intestinales barbouillées d’un dégueulis d’images vidéo projetées inlassablement sur sols et murs couleur caca clair…

Vitrines traditionnelles a contrario, mais immenses et surchargées, à l’instar de la plus mauvaise muséographie XIXe siècle.

Quant aux cartels associés, ils sont placés trop loin des objets qu’ils commentent et découragent la lecture tant par leur format trop petit que par leur contenu trop académique – lors de ma visite, une vitrine double présentait à l’extrême gauche les cartels des objets exposés dans la partie de droite et vice versa…

 

Vous voulez des noms. Soit. Le maître d’œuvre de ce coûteux fiasco est un architecte français répondant au doux nom de Jean Nouvel…

Pas de Nouvel, bonne nouvelle !

Pardonnez le jeu de mots facile ; je ne voulais pas me montrer impoli.

Sans vous commander, les dimanches de pluie, restez au lit, n’allez pas au quai Branly.

 

P.S. Soyons juste. Par beau temps, les jardins seraient agréables s’il n’était interdit d’y piqueniquer…  Est-ce parce que les horribles panneaux rouges et blancs qui avertissent rudement le badaud coûtaient moins cher que l’installation de quelques poubelles ?



22/07/2012
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