Je ne démarche pas,
Je marche.
R. D.
L'auteur de ce blogart a traîné ses godasses dans les couloirs de la faculté pour décrocher sur le tard le papelard "certifié conforme", mais l'historien de l'art frais distingué n'en a pas pour autant adopté le costard institutionnel, coupe stricte et boules à l'étroit. Entre nous, la grande école, c'est un peu le mitard...
J’entends déjà les bavards : « Ce n’est pas à Harvard qu’il a obtenu son master… » Ou encore : « L’histoire de l’art, pour quoi fâââre ? » Soit, je me suis voué sans compter aux causes vaines, inutiles, sans espoir… Quant au ton académique, compassé, il m'a toujours donné le cafard.
Lecteurs éventuels, épars, vous voilà prévenus : quel que soit votre grade, faudra vous accommoder peu ou prou de ma plume péremptoire, diplômée mais joyeusement à part ; roseau dérisoire, elle aimera le sonore, le sinueux, le coloré, le bizarre, jouera de retards calculés, s'égarera en raccourcis improbables et s'abandonnera sans états d'âme aux amples méandres de la raison impondérable, larges adages, fleuves profonds, noirs.
Considérez ce premier article, par exemple, si scolaire, si sage, si doctement découpé en trois chapitres soigneusement intitulés ; et bien, croyez-le ou non, en dépit de sa retenue et de son doctoral sérieux, ce modeste devoir avait déjà soulevé la polémique : Comment ? Exhumer Joseph Mallord William Turner de son tiroir XIXe, lui tirer la barbe romantique, lui casser son miroir, gommer le "sublime kantien" de son front grave !
Mais il se fait tard et vous pourriez m'en vouloir de larguer dès maintenant les amarres avant même de vous avoir donné à voir la tronche de l'humble scribouillard... au risque de vous décevoir. Aucun désir de vaine gloire : mon narcissisme est mâtiné d'une bonne part d'autodérisoire et j'ai passé l'âge de jouer les stars.
Quoiqu'il en soit, la photo est garantie sans retouches, à l’exception de quelques griffes au hachoir... Est-ce de l'art ? Non, juste un clin d'œil hilare. Aucun but mercantile, bien entendu, de quoi vous rassurer, chers confrères smicards, la visite de ces carnets électroniques ne vous coûtera pas un dollar.
Ni tête de turc, ni tête d'affiche
Photo : Y. A. 2012
À propos, chers amis de l'art, la musique que vous avez peut-être choisi d'entendre à la lecture de cette page a été commise par ce jeune vieillard...
Non, il n'avait pas fumé de pétard !
Si vous avez aimé, je vous en remets une tranche, à l'œil ! Si c'est rasoir, tournez la page, je vous avais pas promis du Mozart.
'Le monde, c'est ma maison' Musique pour Igloo d'A.-M Collin Dormans Roland.